Lundi 20 juillet 2020 se tiendra à Bangui, l’Assemblée générale élective des membres du Bureau de la Fédération Centrafricaine de Foot. Le suffrage n’aura pas de suspens car il y a qu’un seul candidat à chaque poste et les femmes ne se sont pas vraiment manifestées. L’actuel président intérimaire de la Fédération, M. Célestin Yanindji est l’unique candidat à la présidence de l’institution footballistique, pareillement pour la 1e et 2e vice-présidence avec Grégoire Zowaye ainsi que Clément Ndombet. C’est dire que les postulants seront élus par acclamation.
Pourquoi pas d’engouement ? Pourquoi pas de concurrents ? Que prévoit le Code électoral ? Nous ne pouvons répondre à ces préoccupations car difficile d’avoir le code électoral.
Au futur bureau : Les enjeux, défis et attentes :
Le sport revêt de nos jours plusieurs enjeux (socialisation, solidarité, économiques, géopolitiques,..) et nul n’ignore que le développement du sport en Centrafrique, notamment du foot centrafricain est confronté à des difficultés endogènes et exogènes mais ne sont pas insurmontables.
Ainsi, le nouveau bureau qui sera désigné « par acclamation » aura la lourde mission de rattraper le retard du foot centrafricain en priorisant l’intérêt du football. Cela passe d’abord par une gestion orthodoxe des fonds et l’assainissement des finances. Nous osons croire que pour la première fois, la République Centrafricaine aura un championnat vraiment national avec la redynamisation de toutes les ligues et l’octroie de moyens à celles-ci. Tout comme faire participer les clubs aux compétitions de la CAF.
Pareillement, si le foot est semi-professionnel ou professionnel ailleurs, n’est-il pas temps de tourner la page de l’amateurisme ? C’est dire que l’un des défis sera de faire vivre le footballeur centrafricain par la sueur de son front avec un minimum de rémunération. Pour cela, ensemble, l’on doit penser à une stratégie de marketing. Des entreprises privées et paraétatiques de la place pourront contribuer à cela : Mocaf, Castel, ASECNA, HUSACA, ENERCA, CBCA, SODECA, Socatraf, Telecel, Orange, …
Tout cela ne suffira pas pour égaler des grandes nations du foot, il faudra avoir une politique de formation de jeunes avec un championnat de toutes les catégories. Ne pas se contenter seulement les former, mais que la RCA soit représentée à tous les niveaux de compétitions sous régionales et régionales pour familiariser ses pupilles et cadets qui rejoindront plus tard l’équipe senior nantis d’expériences.
L’autre défi sera la reconstruction de l’équipe nationale par la détection de ces jeunes talents centrafricains éparpillés en Europe et en Afrique. Un travail a commencé à être fait, faudra surtout qu’il soit efficient. Porter attention à la sélection de joueurs locaux pour constituer une réserve solide pour l’équipe A devra être une préoccupation.
Puis, nous remarquons que les supporters ont déserté les stades, il est donc urgent que le foot centrafricain soit attractif pour jouer son rôle de cohésion sociale et de socle de la Nation. Pensons à médiatiser le championnat de la Ligue de Bangui. Une qualification à la CAN 2022 sera un bon départ du foot et un actif du nouveau bureau. N’est-ce pas ?
S’ajoute aussi une carence notoire de la Fédération Centrafricaine de Foot en communication. Sur ce point, nous avons appris que des dispositions son prises dans les prochains jours. Nous l’espérons bien.
D’autres difficultés existent au-delà de ce que nous avons relevé et proposé des thérapies. Alors, pour vraiment diagnostiquer tous les maux du foot centrafricain, il est vraiment urgent de faire une analyse SWOT de ce secteur sportif.
Le sport est une passion pour nous et nous sommes ses garde-fous. Pleins succès au nouveau bureau.
Fleury Agou
Doctorant en Intelligence Economique & Développement – Journaliste – Historien.