Coupe des Nations de Scrabble : Le Centrafrique qualifié pour les quarts de finale

CENTRAFRIQUE - GABONPour la dernière journée des matches de poule de la Coupe des Nations de Scrabble, la République Centrafricaine s’est imposée sur le Cameroun (03-02).

 » Importante victoire de la Centrafrique sur le Cameroun dans un match dont les trois premières parties ont été exquises, serrées jusqu’au bout », a rapporté Orfeo Tchoukball dans un post.

Les Fauves de Bas-Oubangui, Hugues Faloti et Johnny Gothard-Héry honorent le Centrafrique en se qualifiant pour les quarts de finale ainsi que les Lions Indomptables du Cameroun. Dans l’autre match de la poule, Haïti a pris les trois points du Gabon, les deux sont éliminés.

Nous ne cesserons de dire et rappeler que la RCA pourrait beaucoup glaner de médailles dans les sports individuels si une attention particulière leur est accordée.

Bravo aux Fauves de Bas-Oubangui et aux Lions indomptables.

Fleury Agou

Santé : Fin du « poliovirus sauvage » en Afrique

POLIOQuatre ans après la découverte des premiers cas en Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé a annoncé la fin de la polio sur le continent africain dans la journée du 25 aout 2020 au cours d’une visioconférence. « Aujourd’hui, les membres de la Commission de certification pour la région Afrique (ARCC) – organisme de certification de l’OMS – déclare que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue » en Afrique, a affirmé sa présidente Dr Rose Leke.

Le virus de la polio dérivé du vaccin persiste en Centrafrique et d’autres pays :   

Si « 95 % de la population africaine est désormais immunisée contre le virus sauvage du polio », condition qui avait été réclamée par la Commission régionale africaine de certification, le virus de la polio dérivé du vaccin persiste dans certains pays : République démocratique du Congo, en Centrafrique et en Angola.

Forme rare ce « virus mute à partir du vaccin oral contre la polio et peut ensuite se propager aux communautés sous-immunisées ».

La maladie a été éradiquée « grâce aux efforts déployés par les gouvernements, le personnel soignant et les communautés, plus de 1,8 million d’enfants ont été sauvés », a indiqué l’OMS avec satisfecit.

La polio s’attaque aux enfants de moins de cinq ans. Elle provoque une paralysie irréversible dont 5-10 des cas peuvent décéder lorsque les muscles respiratoires sont affectés par la paralysie. Si la maladie a été éradiquée en Afrique, ce n’est pas le cas en Asie où il subsiste des contaminations par le « poliovirus sauvage » en Afghanistan (29 cas en 2020) et en Pakistan (58 cas) a rapporté l’OMS. Le dernier cas de poliomyélite sauvage en Afrique a été identifié au Nigéria en 2016.

Fleury Agou

Centrafrique Foot : Moussa Limane signe au Scarborough S.C (Canada)

MOUSSA LIMANE MONTRANT SON CONTRAT AVEC UN MEMBRE DE SA NOUVELLE EQUIPE
MOUSSA LIMANE MONTRANT SON CONTRAT AVEC UN MEMBRE DE SA NOUVELLE EQUIPE

Le joker des Fauves de Bas-Oubangui vient de réapparaître. A travers des images postées sur Facebook, nous apprenons que l’international Moussa Limane vient de signer un contrat avec le Scarborough S.C (Canada).

Ce retour de l’attaquant centrafricain réchauffe ses nombreux fans qui ne l’ont plus revu en équipe nationale depuis environ trois ans. Connaissant le joueur, nous espérons qu’il ne tardera pas à convaincre le staff de la sélection nationale en vue de son retour dans la tanière des Fauves pour les éliminatoires de la CAN 2021 et de la Coupe du Monde 2022.

118083305_3267953646584679_6844727225421119690_nNatif de Bangui et totalisant environ 10 sélections, Moussa Limane a d’abord évolué au DFC8 avant de découvrir le championnat soudanais au sein de Al-Ahly Shendi à partir de 2015. Il choisira le Kazakhstan comme pensionnaire du Kyzylzhar et puis de Caspiy. Le rude climat de l’Europe de l’Est n’a pas empêché ce joueur venu d’Afrique Equatoriale d’imposer sa marque. Cette bonne prestation du joueur de Kaspyi FC lui a valu d’être distingué meilleur joueur de son championnat (D2) en 2017.

Dans toutes ses sorties, le joueur est toujours épris de paix. Il ne rate aucune occasion pour rendre hommage à son pays et sensibiliser. Aux plus forts moments de la crise centrafricaine où le conflit politico-militaire qui a débuté en 2012 a été instrumentalisé en crise confessionnelle, l’attaquant centrafricain s’investissait pour la paix dans son pays en multipliant les gestes en faveur de la cohésion sociale.

Fleury Agou

Foot : « La CAF prie la Fédération centrafricaine de foot de trouver rapidement un terrain de substitution pour la rencontre contre le Maroc »

CENTRAFRIQUE - MAROCDans sa publication du mercredi 29 juillet, le journal marocain, Al Ahdath Al Maghribia repris par sport.le360.ma  a évoqué le prochain duel entre la République Centrafricaine et le Maroc au compte des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2022. Il a aussi évoqué une lettre envoyée de la CAF au Centrafrique. Al Ahdath Al Maghribia  a rapporté que  » la Confédération africaine de football (CAF) n’en est pas convaincue – que Maroc-Centrafrique se tient à Bangui -, puisqu’elle vient de refuser que le match entre la Centrafrique et le Maroc se joue au stade Barthélémy Boganda à Bangui ».

Selon le même site, la Confédération Africaine de Foot « reproche au stade centrafricain de ne pas répondre au cahier des charges fixé par la CAF et a prié la Fédération centrafricaine de football de trouver rapidement un terrain de substitution où la rencontre pourrait se joueur. Mais la CAF a posé certaines conditions qui devront être respectées par l’édifice sportif qui accueillera la rencontre « .

Ses conditions sont : « la pelouse du stade soit en bon état. Si la pelouse est synthétique, celle-ci doit être munie d’un système d’arrosage homologué par la FIFA. La pelouse synthétique doit également avoir une durée de vie maximum de deux années. Les projecteurs doivent avoir une capacité de 1.200 lux puisque la rencontre aura lieu en soirée. Le terrain devra aussi contenir un système anti-incendie et se trouver à proximité d’un hôpital « .

Nous apprenons aussi qu’  » au cas où ces conditions ne sont pas remplies, le match RCA-Maroc se jouera dans un autre pays ».

Depuis cette lettre de la CAF, aucune réaction officielle des responsables du foot centrafricain.

A titre de rappel, il a été demandé à la République Centrafricaine de procéder à la réfection de « l’aire de jeu, le coté médical, les zones réservées aux spectateurs, les VVIP, VIP, la zone d’accueil, les zones réservées aux médias, le domaine de la télévision et le site d’entrainement », lit-on dans le document envoyé par la CAF. Les travaux ont débuté, mais ont du plomb dans l’aile.

Imbattables à domicile depuis plusieurs années, jouer ses deux matches (Maroc et Mauritanie) à l’extérieur privera les Fauves de Bas-Oubangui de leur chance de qualification à la prochaine CAN, estiment des observateurs du ballon rond.

Fleury Agou

Centrafrique: Report de la CAN en 2022, à quelque chose malheur est bon !

complexe-sportive-centrafriqueEffet coronavirus, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en 2021 a été reportée en 2022. Même si cette décision n’est pas appréciée par une franche des accros du ballon rond sur le continent, faudra reconnaître que cette mesure est salutaire pour la République Centrafricaine.

Troisième de son groupe derrière le Maroc et la Mauritanie, les Centrafricains se sont vus privés de leur seul stade qui accueille les compétitions internationales par la Confédération Africaine de Foot (CAF) et la FIFA jugeant que le complexe de 20.000 places n’est plus aux normes internationales. Les matches se joueront donc sur un terrain neutre. Cette résolution de l’instance régionale et mondiale du foot amoindrie les chances de qualification des Fauves de Bas-Oubangui à la prochaine CAN, car l’équipe est invaincue dans sa tanière de Bangui.

Pour se rattraper dans le classement des éliminatoires de la prochaine CAN, elle compte vaincre le Maroc et la Mauritanie à domicile dans sa tanière de Bangui. Mission difficile et non impossible.

A cet effet, la décision de  la CAF reportant en 2022 la phase finale de la CAN et les éliminatoires à une date ultérieure constitue une opportunité pour le Centrafrique. Le comité de réfection du Stade 20.000 places et la Fédération locale de foot devront alors profiter de ce décalage de calendrier pour réfectionner le Stade 20.000 places aux normes internationales requises.

A titre de rappel, il a été demandé à la République Centrafricaine de procéder à la réfection de « l’aire de jeu, le coté médical, les zones réservées aux spectateurs, les VVIP, VIP, la zone d’accueil, les zones réservées aux médias, le domaine de la télévision et le site d’entrainement », lit-on dans le document envoyé par la CAF. Les travaux ont débuté, mais sont été freinés par l’effet coronavirus ou manque de fonds ?

Fleury Agou

Ce que je pense de l’Assemblée élective de la Fédération Centrafricaine de Foot et du nouveau bureau qui sera désigné

LOGO FEDERATION CENTRAFRICAINE DE FOOTBALLLundi 20 juillet 2020 se tiendra à Bangui, l’Assemblée générale élective des membres du Bureau de la Fédération Centrafricaine de Foot. Le suffrage n’aura pas de suspens car il y a qu’un seul candidat à chaque poste et les femmes ne se sont pas vraiment manifestées. L’actuel président intérimaire de la Fédération, M. Célestin Yanindji est l’unique candidat à la présidence de l’institution footballistique, pareillement pour la 1e et 2e vice-présidence avec Grégoire Zowaye ainsi que Clément Ndombet. C’est dire que les postulants seront élus par acclamation.

Pourquoi pas d’engouement ?  Pourquoi pas de concurrents ? Que prévoit le Code électoral ? Nous ne pouvons répondre à ces préoccupations car difficile d’avoir le code électoral.

Au futur bureau : Les enjeux, défis et attentes :

Le sport revêt de nos jours plusieurs enjeux (socialisation, solidarité, économiques, géopolitiques,..) et nul n’ignore que le développement du sport en Centrafrique, notamment du foot centrafricain est confronté à des difficultés endogènes et exogènes mais ne sont pas insurmontables.

Ainsi, le nouveau bureau qui sera désigné « par acclamation » aura la lourde mission de rattraper le retard du foot centrafricain en priorisant l’intérêt du football. Cela passe d’abord par une gestion orthodoxe des fonds et l’assainissement des finances. Nous osons croire que pour la première fois, la République Centrafricaine aura un championnat vraiment national avec la redynamisation de toutes les ligues et l’octroie de moyens à celles-ci. Tout comme faire participer les clubs aux compétitions de la CAF.

Pareillement, si le foot est semi-professionnel ou professionnel ailleurs, n’est-il pas temps de tourner la page de l’amateurisme ? C’est dire que l’un des défis sera de faire vivre le footballeur centrafricain par la sueur de son front avec un minimum de rémunération. Pour cela, ensemble, l’on doit penser à une stratégie de marketing. Des entreprises privées et paraétatiques de la place pourront contribuer à cela : Mocaf, Castel, ASECNA, HUSACA, ENERCA, CBCA, SODECA, Socatraf, Telecel, Orange, …

Tout cela ne suffira pas pour égaler des grandes nations du foot, il faudra avoir une politique de formation de jeunes avec un championnat de toutes les catégories. Ne pas se contenter seulement les former, mais que la RCA soit représentée à tous les niveaux de compétitions sous régionales et régionales pour familiariser ses pupilles et cadets qui rejoindront plus tard l’équipe senior nantis d’expériences.

L’autre défi sera la reconstruction de l’équipe nationale par la détection de ces jeunes talents centrafricains éparpillés en Europe et en Afrique. Un travail a commencé à être fait, faudra surtout qu’il soit efficient. Porter attention à la sélection de joueurs locaux pour constituer une réserve solide pour l’équipe A devra être une préoccupation.

Puis, nous remarquons que les supporters ont déserté les stades, il est donc urgent que le foot centrafricain soit attractif pour jouer son rôle de cohésion sociale et de socle de la Nation. Pensons à médiatiser le championnat de la Ligue de Bangui. Une qualification à la CAN 2022 sera un bon départ du foot et un actif du nouveau bureau. N’est-ce pas ?

S’ajoute aussi une carence notoire de la Fédération Centrafricaine de Foot en communication. Sur ce point, nous avons appris que des dispositions son prises dans les prochains jours. Nous l’espérons bien.

D’autres difficultés existent au-delà de ce que nous avons relevé et proposé des thérapies. Alors, pour vraiment diagnostiquer tous les maux du foot centrafricain, il est vraiment urgent de faire une analyse SWOT de ce secteur sportif.

Le sport est une passion pour nous et nous sommes ses garde-fous. Pleins succès au nouveau bureau.

Fleury Agou

Doctorant en Intelligence Economique & Développement – Journaliste – Historien.

Centrafrique – Fermeture du Stade 20.000 Places : Vous étiez prévenus par nos alertes, mais hélas….

COMPLEXE SPORTIVE - CENTRAFRIQUEDepuis quelques jours, la nouvelle de la fermeture du stade 20.000 places aux compétitions internationale semble surprendre les centrafricains, surtout les fans du sport. Mais pour les avertis et ceux qui ont la lecture des événements, cette décision était prévisible. Dans nos posts sur Facebook et notre Blog, nous avons tiré la sonnette d’alarme tout au début de l’année 2020.

Le 29 février 2020 dans le groupe Supporters des Fauves de Bas-Oubangui,  nous avons commenté la recommandation du staff médical de l’Ajax d’Amsterdam qui, a quelques jours de la double confrontation entre le Maroc et le Centrafrique, a conseillé aux responsables des Lions de l’Atlas « d’éviter de faire jouer Ziyech sur des pelouses de mauvaise qualité, précise une source bien informée contactée par nos confrères arabophones », faisant référence à la pelouse du stade 20.000 places. Vous pourrez consulter l’alerte sur ce lien.

Ensuite, le 1e février 2020 en collaboration avec la FIFA et la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), la CAF a organisé un séminaire d’une journée sur le développement des compétitions et des infrastructures en Afrique dans la ville marocaine de Sale. Après le partage de notre article sur cette rencontre internationale, des abonnés et nous avons tiré la sonnette d’alarme.

Pareillement, la dégradation de l’Omnisport a été aussi notre préoccupation plusieurs fois dans nos publications. Enfin, en 2015, sur lavoixdelacentrafrique.wordpress.com nous avons interpellé sur la situation du Stade 20.000 places

Malheureusement qu’aucune disposition n’a été prise pour vite prendre des mesures sur l’Omnisport et de réfectionner ni le stade 20.000 places jusqu’à ce que la FIFA et la CAF décident de fermer la tanière des Fauves.

 Un match ne se gagne pas seulement sur le terrain. Quand la RCA manque d’intelligence sportive :

Tous les adversaires des Fauves de Bas-Oubangui quelques soient leurs calibres, ont été tenus en échec à Bangui. L’état du terrain est-il en faveur des locaux ? Reconnaissons que tout joueur ne voudra pas se blesser au risque de briser sa carrière. C’est dans cette logique que l’Ajax d’Amsterdam craignant pour son joueur a attiré l’attention demandant « d’éviter de faire jouer Ziyech sur des pelouses de mauvaise qualité ». Sur ce, le Maroc, grande Nation du foot africain a su faire l’intelligence sportive sur le foot centrafricain par l’étude de ses forces et faiblesses et nous imaginons qu’il pourrait user de son influence afin de précipiter la décision de la FIFA afin d’une part protéger ses joueurs et faire jouer le match ailleurs réduisant la chance des centrafricains : Une bonne guerre. Cependant que, les responsables du sport/foot Centrafricain n’anticipaient pas, oubliant que le match se gagne aussi en dehors des aires de jeu.

Mise en place d’un comité :

Et c’est après la décision de la FIFA et de la CAF que le Ministère des Sports se précipite pour créer « Un comité de suivi et de réhabilitation de nos stades » qui aura pour mission de « proposer des solutions à la problématique de réhabilitation de nos stades afin de lever à priori la suspension la récente suspension ». Au lieu de « nos stades », priorité au complexe 20.000 places Barthélémy Boganda. Au risque de nous tromper, ce comité risquerait bien fort d’être encore une vache à lait (CF Article 4 de l’Arrêté). Faisant l’économie de nos moyens en mettant à contribution les ressources humaines du Ministère des Sports et de l’ONASPORT, car ils sont payés pour cela.

Sur la réfection de ce site, dans le cadre de la coopération bilatérale, la presse nationale et internationale avaient fait écho de la signature le 06 décembre 2017 de documents de coopération bilatérale entre la Chine et la RCA qui porte sur « un don du Gouvernement chinois  à un montant de 200 millions yuans de RMB, soit 17 milliards Francs CFA pour soutenir le financement des projets convenus entre nos deux parties, à savoir la construction d’un champ solaire et de station hydroélectrique de Boali 3, d’un Amphithéâtre de l’Université de Bangui, la réhabilitation des Hôpitaux de l’Amitié et de Bimbo et du Stade de 20,000 places, etc ». Alors, pourquoi se tracasser au lieu de réactiver la machine diplomatique.

Activons-nous pour convaincre la FIFA et la CAF afin de rouvrir la tanière des Fauves pour les éliminatoires de la CAN 2021 et Coupe du Monde 2022. Le temps presse.

Fleury Agou

Covid-19 en Centrafrique : entre une redynamisation de la lutte et la négligence de la population

CENTRAFRIQUE ET LUTE CONTRE COVID-19
Carte de la République Centrafricaine

Déclarée le 14 mars 2020 en Centrafrique, la pandémie du Covid-19 progresse dangereusement alors que le système de santé connait des dysfonctionnements. Manque d’infrastructures et matériels de soins, problème de coordination, non-respect des mesures barrières par la population ainsi que par les agents de l’État, légèreté au début de l’épidémie dans le contrôle des voyageurs à la frontière, soupçon de mal gérance des fonds… c’est dans ce climat que le pays doit faire face à une pandémie qui court à une vitesse exponentielle.

Dossier de Fleury Venance Agou et Fridolin Ngoulou

Ignorance/négligence de la maladie par la population ou théorie de complot ?

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Des fonctionnaires devant une banque à Bangui (Centrafrique)

Après Wuhan (Chine) ou est apparue pour la première fois en décembre 2019 le Covid-19, la maladie s’est vite propagée dans le monde et a été qualifiée de pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le 12 mars 2020. Des mesures de prévention ont été prises et des consignes ont été édictées par les autorités de chaque pays jusqu’au confinement de la population.

S’agissant de la République Centrafricaine (RCA), pays enclavé, le premier cas de contamination a été déclaré le 14 mars et le point de la situation dans la soirée du 07 mai est de 118 cas  positifs dont dix guéris. A l’instar des autres pays du monde, des dispositions ont été aussi décidées.

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Non respect de distanciation sociale devant une banque à Bangui

Cependant, en dépit du matraquage médiatique, des sensibilisations de proximité, « nous avons l’impression que la population ignore/néglige vraiment la maladie ».

Déni ? Non, mais plutôt négligence. Car, les campagnes à grande échelle sont menées à grand tambour. Alors, on peut donc noter que la population dénie la maladie, car croyant au préjugé que « microbe a fa zo voucko pèpè » (le microbe ne tue pas le Noir). Une croyance stéréotype répandue à Bangui.

Pareillement, à lire les commentaires sur les réseaux sociaux, le nombre de personnes malades du Covid-19 et la gestion de la crise suscite interprétations ou grilles de lecture de nature complotiste. « Il faut que les autorités de la R.C.A arrêtent de paniquer la population pour rien. Il n’y a pas coronavirus là. On connait leur complot avec l’OMS. Paniquer la population pour leur faire peur puis introduire leur poison pour détruire les vies. Voyons à quelle vitesse le corona se propage en Chine, France, Italie, USA etc. Mais à Bangui la propagation c’est à pas de tortue. Il n’y a pas coronavirus », a affirmé Virgile Junior Ngo Kokesse dans un commentaire à un post. Mais Odilon Maurice Ouakpo pense le contraire : « Théorie de complot? Non, c’est plutôt le fiasco du complot » a-t-il relevé.

A l’instar des autres observateurs, il a déploré la gestion de l’épidémie en Centrafrique qui est un « fiasco ». Le Ministre de la Santé, Pierre Somsé a reconnu cela en affirmant à lemonde.fr que des «conducteurs ne voulaient pas se faire tester, poursuit le ministre, en raison des préjugés qui se sont répandus, ils avaient peur qu’on leur inocule un vaccin ».

En somme, « l’attitude et le laxisme de certaines autorités renforcent le déni de la maladie par une grande majorité de la population », a déclaré un observateur de la société centrafricaine.

Enfin, « certaines personnes sont littéralement convaincues que la Covid-19 n’est réservée qu’aux occidentaux et que l’africain est en quelque sorte immunisé contre cette maladie », a rapporté dans un article publié par le site talato-covid19.kligao.com.

Carence dans la coordination de la lutte contre le coronavirus

LE MINISTRE DE LA SANTE ET LE REPRESENTANT DE L'OMS EN CENTRAFRIQUE
LE MINISTRE DE LA SANTE ET LE REPRESENTANT DE L’OMS EN CENTRAFRIQUE

La coordination de la lutte contre le coronavirus pose encore problème. Dans ce contexte où le pays traverse une crise sanitaire avec des conséquences sur plusieurs secteurs, l’absence de coordination freine l’élan d’une lutte véritable.

Depuis la déclaration de la pandémie du Covid19 dans le pays le 14 mars 2020, le président Centrafricain avait mis en place trois cellules pour coordonner la lutte : Une cellule stratégique qu’il préside ; une cellule technique placée sous l’autorité du Chef du gouvernement, Firmin Ngrebada ; une cellule scientifique pilotée  par le Ministre de la santé avec les partenaires intervenant dans le secteur de la santé.

Touchant tous les secteurs et qui prenant une dimension humanitaire très importante, des démembrements ont été opérés au niveau sectoriel. C’est-à-dire que chaque département ministériel doive proposer des plans sectoriels de lutte. Au niveau préfectoral, des sous-comités dirigés par des représentants de l’Etat sont opérationnels y compris le comité de sensibilisation, chapeauté par le Maire de la ville de Bangui, Emile Gros Nakombo, qui a été testé positif au Covid-19.

Des informations en notre possession font état d’une machine encore très lourde qui peine à bien démarrer. Ces comités éprouvent un réel problème de coordination car chaque département ministériel se focalise sur son plan sectoriel. Le secteur de la santé, qui est d’ailleurs très large souffre également de cet  handicap de management général. Des ONG intervenant dans le domaine de la santé alors coordonnées par le Ministère de l’action humanitaire doivent en même temps suivre la politique et les directives de ces deux secteurs.

Depuis au moins deux semaines, le Sitrep, un outil des acteurs humanitaires pour la mise à jour de la lutte contre cette pandémie ne parait plus. Le dernier numéro remonte au 11 avril 2020. Après ce 6e numéro, des sources humanitaires confient avoir souffert du « problème de coordination » pour réaliser cet outil qui capitalise l’évolution de la pandémie ainsi que des actions menées et envisagées.

Cette situation a motivé la décision de la Mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) d’interdire l’entrée des camions de transport en Centrafrique via le Cameroun, alors que le Gouvernement avait déjà suspendu le trafic entre ces deux pays voisins. Suite aux critiques, la MINUSCA a retiré cette note. Cette attitude a été dénoncée par plusieurs observateurs et considérée comme une confusion de pouvoir. Cette sortie a donc montré  une carence de coordination et de partage d’informations en temps réel sur la lutte contre cette pandémie. Il est indispensable de vite se rattraper.

NOTE DE LA MINUSCA
NOTE DE LA MINUSCA

 

Un problème de coordination peut-il impacté négativement sur la lutte contre le coronavirus en Centrafrique ?

Les techniciens soutiennent qu’une mauvaise coordination pourra entraîner une situation de hors contrôle de l’épidémie en Centrafrique. « Si les acteurs humanitaires, avec leurs principes sensés évoluer sous leur coordination habituelle, alors que les comités mis en place doivent valider à des niveaux différents leurs interventions, cela ralentirait l’efficacité de la lutte », a prévenu une source humanitaire.

Sachant que la crise actuelle est sanitaire et humanitaire avec des conséquences sur tous les plans, un comité souple et plus efficace devrait conduire la riposte en se basant sur les dispositifs sanitaires de lutte contre le choléra et l’Ebola déjà en place ainsi que ceux d’intervention humanitaire. Il suffit donc que le Gouvernement redynamise tous ces dispositifs et cela permettra de bien coordonner la lutte actuelle contre cette pandémie.

Gestion des fonds du Covid-19, sources d’inquiétudes

LE PREMIER MINISTRE REMET LA CONTRIBUTION DU GOUVERNEMENT AU MINISTRE DE LA SANTE
LE PREMIER MINISTRE REMET LA CONTRIBUTION DU GOUVERNEMENT AU MINISTRE DE LA SANTE

La pandémie du Covid-19 a suscité une mobilisation sans précédent des institutions du pays, des établissements bancaires, des partis politiques, des particuliers et des partenaires traditionnels de la Centrafrique. Mais la gestion de ces fonds soulève beaucoup de suspicions.

Des contributions sont données après l’appel du Président de la République à une mobilisation nationale. Sur les 114 milliards attendus par le Gouvernement, près de la moitié a été enregistré à travers des dons en nature, contributions financières du gouvernement, des membres du gouvernement, des Elus de la Nation, des hommes politiques et personnalités publiques, des entreprises, des institutions bancaires, des partenaires au développement, des agences du système des Nations-Unies…

Pour éviter toute gabegie comme sur d’autres financements passés et exigeant une bonne gouvernance de ce fonds,  des voix se sont levées pour réclamer la mise en place d’un organe de gestion afin de garantir la transparence. Cette suspicion a contraint plusieurs personnalités à faire directement leurs dons aux ONG et associations qui luttent contre cette pandémie.

Aussi, des sources bien introduites parlent d’une gestion à deux niveaux: Un niveau géré par les mécanismes standards du Gouvernement et un autre directement par les organisations qui reçoivent ces dons.

Selon une source, l’annonce des fonds faits par des organismes internationaux permettra aux ONG partenaires d’exécuter les projets, le cas de l’Union Européenne dont une partie de ses fonds seront alloués à l’ONG Oxfam pour des actions à Bangui et en province.

Existe-t-il un mécanisme permettant au Gouvernement de capitaliser tous les fonds publics et privés qui entrent dans la ligne de compte pour la lutte contre le Covid-19 ?

Il est encore difficile d’avoir des informations fiables sur cette question. Ce qui est sûr, plusieurs organisations privées mobilisent des fonds mais aussi des initiatives purement privées se créent et l’exécutif devrait être à mesure de capitaliser toutes ces dépenses.

La problématique des frontières et des centrafricains bloqués à l’étranger (Cameroun). Que faire ?

FRONTIERE RCA - CAMEROUN
FRONTIERE RCA – CAMEROUN

Si les frontières aériennes de la République Centrafricaine ont été fermées depuis mars 2020, à l’exception de quelques vols spéciaux,  le trafic entre le pays et son voisin camerounais est une épine dans la gestion de la pandémie. « Avec 19 cas le 23 avril », les chiffres ont vite augmenté au bout de sept (07) jours pour atteindre à ce jour 94 cas positifs. Presque que tout produit provient du Cameroun et la fermeture de la frontière étouffera la RCA qui dépend de son voisin pour l’importation de ses biens de consommation.

Face à cette problématique, il est à saluer la décision du pouvoir de déployer des équipes de sensibilisation et de dépistage au point de passage de Garoua-Boulaï. Les deux pays envisagent déjà de « mettre en place des tests dès le départ du Cameroun, pour n’autoriser que les chauffeurs testés négatifs à pouvoir prendre la route ». Ce test se fera aussi à la frontière et à Bangui et est devenu effectif.

CENTRE DE SANTE DE CANTONNIER 4
Centre de santé du Cantonnier et dépistage à la frontière Centrafricaino-Cameropunaise

Il devra être élargi aussi aux voyageurs bloqués. Autant, que la présence de l’équipe médicale soit élargie à d’autres points de passage entre la RCA et le Cameroun. Mbaiboum, zone transfrontalière Tchad-République Centrafricaine-Cameroun, ne serait-t-il pas souhaitable de penser à l’ouverture d’un centre de dépistage à Bang ou Ngaoudaye ? Idem pour les limites à Gbiti, sans oublier Mongoumba et une ville limitrophe du Congo Brazza.

Cette pandémie a aussi bloqué plusieurs Centrafricains en déplacement à l’étranger. Le gouvernement avait trouvé mieux de leur demander de rester dans ces pays sans pour autant initier des mesures de suivi et d’accompagnement. Des étudiants, des stagiaires, des agents de l’Etat en mission ne peuvent plus rentrer au bercail à cause des mesures visant la fermeture des frontières alors que le pays ne dispose pas malheureusement de moyens logistiques pour rapatrier ses enfants bloqués à l’étranger.

Dépistage de masse et dangers de prise en charge

DEPISTAGE DU PERSONNEL DU PARC DE CHINKO ET DES VILLAGES MITOYENS
DEPISTAGE DU PERSONNEL DU PARC DE CHINKO ET DES VILLAGES MITOYENS

L’une des mesures pour limiter la casse est le dépistage de masse pour circonscrire le virus et procéder aux traitements précoces des malades afin d’éviter l’aggravation de leur état de santé, a décidé le gouvernement.

Avec ce projet de dépistage de masse que prône le gouvernement dans un avenir proche, le pays devra s’attendre à la découverte de plusieurs cas, surtout dans la capitale et les villes proches du Cameroun.  La question du transfert de cas positifs des villes de provinces vers Bangui reste préoccupante.

Déjà, le 30 avril dernier, cinq cas de Bouar près de la frontière avec le Cameroun ont été testés positifs.  D’après nos sources, les malades seraient à Bangui pour leur prise en charge. Dans cette ville, les médecins et agents de santé ont été formés à mener des tests. La décentralisation des tests dans les villes de provinces devraient s’accompagner d’un système fluide dans le transfert des patients à Bangui.

Ne disposant pas d’infrastructures de transports adéquates et n’ayant pas de centres de prise en charge à l’intérieur du pays – peut être en construction – la lutte contre le Covid-19 sera longue mais a besoin que toutes les énergies soient mobilisées. Covid-19 a certes révélé les limites de nos systèmes de santé mais pas notre incapacité à tout reconstruire.

Réhabilitation en 10 jours d’un centre de traitement du covid19

INAUGURATION DU CENTRE DE DEPISTAGE N°2
INAUGURATION DU CENTRE DE TRAITEMENT N°2

Au début de la détection des premiers cas, une structure a été créée à l’hôpital de l’Amitié à Bangui pour le traitement des cas du Covid-19. Ce centre ne disposait que d’une quinzaine de lits et est sous-équipé avec juste un seul respirateur.

L’évolution des nouveaux cas est devenue exponentiel ces dernières semaines avec 94 cas confirmés dont 10 guéris et zéro décès lié au coronavirus. Se sont donc 63 cas importés et 31 par transmissions locales parmi lesquelles au moins 5 résidents étrangers à Bangui.

Face à cette hausse, un bâtiment de trois étages du Centre Hospitalier Universitaire  de Bangui (CHUB) qui est combinée avec le centre de traitement des épidémies a été inauguré ce 07 mais par le Ministre de la Santé, Pierre Somsé. Ce deuxième centre réhabilité en dix jours a une capacité de « 14 chambres (climatisées et équipées de postes téléviseurs) de 127 lits », a rapporté la page Facebook Diaspora. La réfection du centre a été financée par  l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement à hauteur à hauteur de 28 millions de Fcfa.

Sur les 118 malades enregistrés à ce jour, des sources médicales parlent d’isolement à domicile de plusieurs patients et que seuls onze malades seraient pris en charge à l’hôpital. Ces mêmes sources ajoutent que plusieurs patients positifs de nationalité camerounaise ont rebroussé chemin dans leur pays pour se faire soigner. Une information qui reste encore non confirmée par le Ministère de la santé.

Sans pour autant être fataliste, mais par mesure de prévention, n’est-il pas indispensable de penser à la création d’un troisième centre de traitement de la Covid-19 ?

Coronavirus, opportunité de créativité et d’innovation de l’Université de Bangui, du Lycée Technique, …

UNIVERSITE DE BANGUI
UNIVERSITE DE BANGUI

Dans plusieurs pays, les universités sont en première ligne dans la lutte contre la maladie en proposant des solutions. Non seulement, les étudiants et les enseignants sont des agents de sensibilisation, ils initient aussi des programmes pour lutter contre le Covid-19 s’estimant que c’est une opportunité de développer les compétences théoriques et pédagogiques.

A propos, après des échanges avec des étudiants et cadres de la Faculté des Sciences de l’Université de Bangui, ceux-ci ont confirmé que le gel hydro-alcoolisé peut-être fabriqué localement « mais on n’a pas d’emballages » idem aussi pour le savon qui sont des solutions préventives efficaces. Dans cette optique, il est indispensable que le comité de crise et des départements ministériels envisagent de lancer des appels dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le Covid-19. Cette démarche a pour enjeu de disposer de propositions pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Elle porte sur la recherche de solutions innovantes : technologique, organisationnel, managérial,….RCA et aussi des challenges covid-19.

Pareillement aussi pour d’autres Facultés ou instituts, Lycée Technique, ateliers,… il vaut la peine de les encourager à fabriquer des dispositifs de lavage des mains sans toucher le robinet.

Des recherches approfondies devraient être menées localement pour en savoir mieux sur le comportement du virus, les conséquences sociologiques, économiques. Les chercheurs en sciences humaines et sociales peuvent être mis à contribution. Il y a des aspects anthropologiques et sociologiques à prendre en considération dans cette crise sanitaire.

Dans ce pays où rares sont ceux qui se lancent dans les recherches, alors que le financement de ce secteur reste soit problématique soit mal géré, la Centrafrique attend tout de l’extérieur pour copier-coller à sa situation même si l’on sait que les contextes ne sont pas les mêmes.

La place des Forces de Défense et de Sécurité dans la lutte contre Covid-19 : Action civilo-militaire

MEDECINS MILITAIRES CENTRAFRICAINS
MEDECINS MILITAIRES CENTRAFRICAINS

Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en plus de leurs missions classiques, apportent leurs expertises au dispositif sanitaire civil dans le combat contre cette pandémie.

Une cellule de crise a été instituée au Ministère de la Défense pour cela. Nantie de ressources humaines de qualité, la Direction Générale du Service de Santé des Armées peut être mise pleinement à contribution en déployant une équipe médicale militaire aux postes frontières (Ngaraboulaye, Mbaiboum, Ngaoudaye, Gbiti, Mongoumba,…). Nul n’est censé ignoré que le personnel de santé militaire est coutumier à exercer dans le chaos avec des infrastructures et des ressources limitées. A cela, les médecins militaires pourront être associés à la recherche. Le Médecin-Colonel,  Eudes Gbagbangaï, qui est infectiologue.

BATAILLON AMPHIBIE 2
Marins centrafricains

Et, si les villes riveraines de l’Oubangui ne sont pas exposées au coronavirus, une attention est néanmoins requise. L’Armée, à travers le Bataillon Amphibie pourra apporter  son soutien logistique dans les campagnes de prévention à l’instar de ce qui a été fait lors de l’épidémie du choléra et la menace d’Ebola.

Autre contribution de l’Armée est la fabrication de masque par la MAMICA, bien que la structure ait perdu sa potentialité d’antan elle demeure opérationnelle. C’est ici une opportunité de montrer les enjeux de l’effort de l’Armée dans le développement socio-économique de la Nation.

Notre faiblesses une opportunité pour nous protéger?

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINESi le nombre des malades progresse, des facteurs endogènes et exogènes sont la cause. D’abord, la population ne respecte pas les gestes barrières et la gestion de la maladie à la frontière centrafricano-camerounaise est le point sombre de la lutte. Beaucoup d’actes inciviques ont été répertoriés, notamment des rassemblements spontanés, la fréquentation des bars,… Cependant, la RCA étant un pays pas trop desservie par les compagnies aériennes, cela a été une opportunité de cet Etat enclavé au cœur de l’Afrique de connaître une circulation quasiment nulle du virus.

A côté de la sensibilisation et l’application des quatre piliers recommandés par l’OMS : test de masse, isolement, traitement et suivie des contacts/ personnes exposées, éduquons la population à consommer les aliments qui boostent le système de défense sanitaire. Une autre mesure est de penser au confinement des personnes âgées et à risque.

Covid19 : Chiffres clés en Centrafrique du 14 mars au 07 mai 2020

RAPPORT COVID-19 07.05.2020

Tests réalisés : 4546

Total des cas confirmés : 118

Total des cas importés : 92

Total de transmission locale : 26

Total des patients guéris : 10

Total du décès : 0

Age inférieur des patients : 17 ans

Age supérieur des patients : 88 ans

Par Fleury Venance Agou et Fridolin Ngoulou

 

Les pays africains et la géopolitique du Covid-19

EGYPTE - CORONAVIRUS

Devant cette crise sans précédente, des pays d’Afrique reconnus pour leur savoir-faire en médecine n’ont pas hésité à déployer des moyens humains et matériels en direction du Nord pour atténuer les cas de contamination et de décès au sein de la population liés au coronavirus.

D’abord le 04 avril, deux avions de transport militaires à  bord des équipements médicaux (des tenues de protection et des désinfectants pour la lutte contre le coronavirus, ont été envoyés par l’Égypte en Italie). Ensuite, la Tunisie lui a emboîté le pas en dépêchant le 11 avril 2020, une  équipe médicale militaire tunisienne en Italie au complexe hospitalier de la ville italienne de Brescia en Lombardie. La prestation de ces médecins tunisiens a été saluée par le directeur général du complexe hospitalier, Marco Trivelli qui « a loué le haut niveau de compétence de l’équipe médicale militaire tunisienne », a rapporté le journal lapresse.tn.

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Du matériel égyptien aux USA, à la Chine, des blouses médicales aux anglais

Très touché par le virus du corona, les Etats-Unis d’Amérique ont bénéficié du matériel offert par l’Egypte, un autre pays d’Afrique du Nord. Mardi dernier, les USA ont réceptionné  des médicaments d’anesthésie, des antibiotiques, des sacs mortuaires, des masques et des tampons de test. Un geste pas bien apprécié au Caire qui fait face aussi à la pandémie. Cette assistance a été très critiquée en Caire. « Les Egyptiens qui sont heureux et fiers que l’Egypte envoie du matériel médical à l’Italie, au Royaume Uni et aux Etats-Unis sont probablement ceux qui peuvent se permettre de payer 10 livres égyptiennes pour un masque », a tweeté le blogueur égyptien, The Big Pharaoh.

Dans son geste de bienfaiteur, des blouses made in Egypt ont été offertes au Royaume Uni. Un geste pour négocier la signature d’accord de commerce avec les anglais.

Il y a lieu aussi de rappeler le pays des Pharaons a mobilisé 10 tonnes de matériel médicale « du dispositif de protection » en faveur de la Chine. L’enjeu de cette aide à son premier partenaire commercial est économique et sécuritaire. Pékin est médiateur dans la crise opposant l’Egypte et l’Ethiopie à propos du barrage La Renaissance.

Vita malagasy, le Manacovid : Le prestige Malgache et congolais ?

CVO Covid-Organics, médicament contre le Covid-19 à MadagascarSi la Tunisie et l’Egypte ont fait montre de solidarité en personnel et matériel, l’Afrique se démène afin de trouver le remède au covid-19, « dimanche 20 avril au soir, le président malgache Andry Rajoelina a annoncé que Madagascar était en possession d’un remède « vita malagasy » (made in Madagascar) aux vertus préventives et curatives contre le coronavirus. Le Covid-Organics, nom donné à ce traitement, est une tisane à base de feuilles séchées d’artemisia, produit par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA) », a rapporté lemonde.fr.

ManacovidCe remède à base de plante n’a pas été encore approuvé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tout comme le Manacovid et cela a suscité un vif débat surtout en Afrique.

Décidément, Covid-19 changera la carte de la géopolitique et des acteurs pourraient perdre leur prestiges dans plusieurs domaines, mais attendons voir.

Fleury Agou

La Fédération Centrafricaine de Football lance une campagne contre coronavirus

LOGO FEDERATION CENTRAFRICAINE DE FOOTBALLA l’instar des autres institutions qui se sont mobilisées pour arrêter la propagation du coronavirus en Centrafrique, la Fédération Centrafricaine est rentrée dans la lutte ce 14 février 2020 pour renforcer la défense du pays contre la pandémie.

Ainsi, la Fédération a débuté sa campagne de sensibilisation en association avec les 17 ligues nationales ligues sur les chaînes nationales.

Elle pourvoira  la Mairie de Bangui, celles de Bimbo ainsi que de Begoua en kits (sceaux d’eau, savons et des désinfectants).

Puis, Fédération Centrafricaine de Football distribuera aux 17 ligues, les présidents des clubs,  l’Association des Conducteurs de Moto-taxis, Taxis et Bus plus de 10.000 masques de protection.

Cette initiative est à saluer et nous encourageons les joueurs disponibles à se constituer en volontaire pour une sensibilisation de proximité dans leur localité.

Prenez soin de vous, car chaque jour qui passe est une vie. Respectons les consignes et les gestes barrières contre le covid-19.

Fleury Agou